Fils de François et de Delphine Bouthillier, Adélard Archambault naquit le 24 avril 1860, à Saint-Paul-l’Ermite. Il fit son cours classique au collège de L’Assomption d’où il sortit en 1885 avec le titre de bachelier ès arts. Il se rendit aussitôt auprès de ses parents, à Holyoke (Mass.) où ils avaient émigré quelque temps auparavant.
« Après avoir suivi un cours de droit pendant trois ans, il fut admis au barreau du Massachusetts en 1888. Il pratiqua d’abord le droit à Holyoke, puis, en 1890, il fut reçu au barreau du Rhode Island et vint se fixer à Woonsocket, où il demeura jusqu’à son décès.
« Avec le Dr Joseph Hills, son ami intime, il prit une part très active au regroupement des nôtres soit en fondant, soit en maintenant des sociétés locales de langue française. Il se trouva ainsi tout naturellement attiré par la vie politique. Il choisit l’étendard des Démocrates auquel il ne cessa jamais cessé d’être fidèle.
« En 1901 et 1902, il siégea à la Chambre des députés du Rhode Island. En 1903, il fut élu, par une forte majorité, lieutenant-gouverneur de l’État. En 1904, il se porta de nouveau candidat à ce poste, mais le parti démocrate étant alors très affaibli dans l’État, il ne réussit pas à se faire élire, même s’il reçut un nombre important de voix. Il se consacra alors entièrement à la politique municipale et fut élu maire de Woonsocket en 1906 et 1907.
« En 1916, il revint à la mairie de Woonsocket pour la troisième fois, mais à l’automne de 1918, il ne se reporta pas candidat.
« Durant les quatre ans qu’il passa à la mairie, Me Archambault lutta principalement pour mettre sur pied une base de répartition des taxes plus juste et plus conforme à la situation individuelle des fortunes.
« Bien que politicien, Me Adélard Archambault n’abandonna, ni ne négligea jamais la pratique du droit. Au contraire, travailleur par nature, il continua toujours à étudier et à se tenir au courant de toutes les nouvelles lois, ce pourquoi il fut considéré, à juste titre, une autorité indiscutable en droit civil.
« Il fut admis au barreau pour le circuit fédéral de la Nouvelle-Angleterre et, en 1895, il devint commissaire de la Cour supérieure de la province de Québec pour les États-Unis.
« Dévoué envers ses compatriotes et croyant sincèrement à l’esprit d’association, il fut membre de l’Union Saint-Jean-Baptiste d’Amérique et des Forestiers franco-américains.
« Dans sa jeunesse, à Holyoke, il fut secrétaire et président de l’Union canadienne. À Woonsocket, il fut successivement secrétaire, puis président du Cercle national dramatique et président du conseil de l’Institut canadien français no 4, de l’Union Saint-Jean-Baptiste d’Amérique.
« Lors de la fondation de cette dernière société, en 1900, il avait été nommé avocat-conseil et il fut constamment réélu à ce poste par les divers Bureaux généraux qui se sont succédé ».