Depuis la fondation de notre association en 1983, nous avons souvent relaté dans nos bulletins l’histoire de notre ancêtre Jacques, fils d’Antoine et de Renée Ouvrard, et de sa famille établie en Nouvelle-France vers 1645. Cependant, nous n’avons jamais parlé de son frère Denis, de sa sœur Anne et de leurs enfants restés au lieu-dit L’Ardillière, près de La Rochelle, aujourd’hui annexé à la commune de Saint-Xandre. Voici donc quelques renseignements que nous possédons sur eux.
Laboureur, puis maître boulanger (1661), Denis habite L’Ardillière. Le 18 juillet 1630, il épouse à Dompierre-en-Aunis Ozanne Le Breton, fille du défunt Pierre et de Perrette Alexandre, tous natifs de L’Ardillière.
Enfants :
Jacques : marchand boulanger, né et demeurant à L’Ardillière. Il épouse à Saint-Xandre, le 4 août 1659, Marie Verdin veuve de Mathurin Guerion, marchand de Saint-Xandre.
Jean : habite à Dompierre-en-Aunis, époux de Marguerite Rousseau.
François : laboureur de Dompierre. Il épouse en 1660 Jeanne Rousseau.
Autre Jean : ?
Denis : laboureur, marié le 6 juillet 1665 à Jeanne Rousseau, fille de Thomas et de feu Perrine Babin.
Perrine : mariée à Dompierre, le 12 février 1646, à David Michel en présence de Jacques Archambault, frère de la mariée.
Mariée en premières noces à François Hernois, laboureur à Tranaux, paroisse à Dompierre, le 2 novembre 1654, elle se marie en secondes noces à Jean Esmard laboureur de Notre-Dame-de-Cognes, hors les murs, fils des défunts Jean et Marie Sirouet.
Enfants du premier lit :
François Hernois : habite Lafond (aujourd’hui faubourg de La Rochelle), né en 1635, marié le 1er mai 1661 à Marguerite Pineau, veuve de François Rivallin, tonnelier.
Paul Hernois : né en 1640.
Jeanne Hernois : née en 1643, servante chez Hilaire Bontemps, Sr Dardenne. Mariée le 9 mai 1666 à Jean Rousseau, laboureur natif de Dompierre et demeurant au bourg de Saint-Xandre. Fils de Thomas, laboureur à bras, et de feu Marie Bellangé.
Pierre Hernois : serrurier, né en 1646, qui teste par devant Savin, notaire, le 28 octobre 1667.
Anne Hernois : mariée à Jacques Esmard, laboureur demeurant au lieu-dit Dardenne.
Bien que séparés par l’Atlantique, les membres de la famille Archambault n’ont vraisemblablement jamais coupé leurs liens de parenté, d’amitié et d’affaires. C’est ainsi que le 16 octobre 1679, probablement avant le départ du dernier navire pour la France, l’ancêtre Jacques fait ses procureurs Pierre Marchand et Françoise Prugnet afin qu’ils remettent 152 livres des 280 qu’il avait empruntées à son neveu de La Rochelle, un des fils de Denis, son frère.
Françoise Toureau ou Touraude ?
Au XVIIe siècle, les patronymes n’étant pas encore fixés, on avait coutume de féminiser certains noms de famille lorsqu’ils étaient portés par des femmes. C’est ainsi que les sœurs Françoise et Jacquette, filles de François Toureau et de Marthe Noël, portaient le nom de Touraude. La fille de Jacquette, sœur de Françoise, épouse de Pierre Jarousseau, portait le nom de Suzanne Jaroussel.
D’autre part, on lit dans les archives judiciaires qu’à une certaine époque de sa vie, Anne fille de l’ancêtre agissait comme sage-femme examinatrice dans certains procès de mœurs. On la désignait comme « la femme Archambaude ».
Voilà qui répondra sans doute aux questions que nous ont posées un certain nombre d’adhérents de notre association.
D’autre part, les archives paroissiales de Saint-Xandre1 nous apprennent que « le septième jour de juin (1696) a été enterré au cimetière de ce lieu le corps de François Archambault, laboureur âgé de 17 ans (…) ont assisté à l’enterrement François Archambault son père, Jean Archambault son oncle, Denis Archambault son oncle et autres qui ne savent pas signer…
Choutteau, curé »
Âgé de 17 ans, ce garçon serait né en 1679. Son père François, marié à Dompierre-en-Aunis en 1660, pourrait être le fils de Denis, frère de l’ancêtre Jacques, marié en 1630. Ses oncles Jean et Denis, également présents à l’inhumation, pourraient aussi être frères et fils de Denis, frère de l’ancêtre. Jean habite Dompierre et Denis s’est marié le 6 juillet 1665. Ces gens-là habitent tous soit Saint-Xandre, soit L’Ardillière, soit Dompierre. L’hypothèse est vraisemblable quand on rapproche les dates et les lieux.
Ajoutons enfin que le lieu-dit L’Ardillière a été fusionné à Saint-Xandre en 1833 et qu’on a fait la translation du cimetière de Saint-Xandre en 1849. Précisons aussi que la commune appelée aujourd’hui Dompierre-sur-Mer portait au XVIIe siècle le toponyme de Dompierre-en-Aunis.