Des Maisons d’Archambault No 5 – décembre 2022

Dans ce numéro vous découvrirez des maisons dans la région de Lanaudière, faisant référence à des descendants
de Jacques Archambault.

À vous de suivre leurs pas à l’aide de cette carte.

Maisons d’Archambault à Saint-Paul-l’Ermite
et Saint-Roch-de-l’Achigan

La famille Archambault pionnière
du Petit-Village (Saint-Paul-l’Ermite)

La famille Archambault qui venait de Pointe-aux-Trembles, Montréal, a été l’une des premières, au début du 18e siècle, à s’établir au nord de la rivière L’Assomption sur des terres que Pierre Le Gardeur, Seigneur de Repentigny et Seigneur de Lachenaie, venait de lotir. Au fil des ans, la famille Archambault, a acquis, développé et cédé de nombreuses terres à l’est du Petit-Village.  Elle a compté plusieurs artisans, médecins et hommes de loi dont certains ont occupé des emplacements au cœur même du « Petit-Village ». Plusieurs Archambault ont été maires de Saint-Paul-l’Ermite. De plus, une branche de la famille a fondé une dynastie de marchands à L’Assomption.

Le nom Archambault a marqué le monde de la musique, grâce à Edmond Archambault qui a fondé la société commerciale Archambault-Musique.

Bibliothèque municipale et scolaire Edmond-Archambault de Repentigny
213, boul. J.A. Paré, Repentigny.
Photo : site Web de la ville de Repentigny

Un arbre pour les Archambault

Le 20 septembre 2008, la Corporation Fête au Petit Village de Saint-Paul-l’Ermite (Ville Le Gardeur) honorait deux des familles souches du Québec : les Deschamps et les Archambault. Un certificat de reconnaissance a alors été remis à l’Association des Archambault d’Amérique représentée par Jocelyne, secrétaire, en remplacement de Richard, notre président.

Pour l’occasion, un amélanchier a été transplanté devant la maison ayant appartenue en 1888 à Trefflé Archambault et située au 354, rue du Village. Actuellement, c’est Adrien Archambault, doyen des citoyens de Saint-Paul-l’Ermite, qui y demeure avec sa femme Aline Turgeon.

Sur la photo, apparaissent de gauche à droite, Guy Archambault, frère de Jocelyne, Solange Archambault qui habite toujours Saint-Paul-l’Ermite, Jocelyne, Danielle Paquette mariée au docteur Jacques Archambault, cousin de Jocelyne et de Guy, et Marie-Rose Archambault, sœur de Solange.

Recherche et rédaction

Pierre Archambault,  Granby

Révision

Richard Archambault, Pointe-Claire
Diane Chabot, Pointe-Claire

Traduction des articles

Merci à tous nos traducteurs bénévoles

Mise en page et traduction

Monique Archambault, Saint-Étienne-de-Bolton

Collaboration

Raynald Archambault, Québec


Sommaire

La maison Michel-Chaput

à Saint-Paul-l’Ermite (Lanaudière)

Photo : Richard Archambault 2006

Cette maison construite entre 1772 et 1780 par Michel Chaput est l’une des plus anciennes du village. Elle reflète bien les principales caractéristiques de l’architecture rurale française du XVIIIe siècle.

Les larges souches de cheminées finement ornées d’un cordon mouluré surmontent les murs pignons. Les fenêtres d’origine à six carreaux affichent encore quelques vitres anciennes de fabrication artisanale.

Durant plus d’un siècle, de 1826 à 1939, la maison restera dans la famille Archambault. Elle abrite, entre autres, le premier maire de la municipalité de Saint-Paul-l’Ermite en 1857, François Jannot Archambault. Le 26 juillet 1908, Georgiana Archambault, fille de Léon et d’Appoline Locas, veuve de Cyrille Lachapelle, acquiert la maison et la vend le 16 mai 1922 à Luce Lachapelle. Le 28 octobre 1939, la maison est vendue à Mme Fernand Morissette et celle-ci, le 20 mars 1941, la vendra au gouvernement canadien pour donner accès à la rivière L’Assomption pour alimenter en eau le complexe industriel de guerre, l’usine de munitions du « Plan Cherrier ». La maison se trouve au 326, rue du Village.

La maison devient alors une résidence secondaire, puis durant 25 ans, la Banque Royale la loue pour loger sa succursale ainsi que le gérant.

En 1997 le couple Samson-Saulnier-Lachapelle acquiert la maison et entreprend l’aventure de la restaurer pour l’habiter tout en respectant son histoire.

Inspiré du document d’informations : Sur le parcours patrimonial, Fête au Petit-Village, 23 et 24 septembre 2006.
Sources : Christian Roy et Onil Therrien, Histoire de Saint-Paul-l’Ermite (Le Gardeur), 1985.
Texte : Claude St-Jean. Recherche documentaire : Centre régional d’archives de Lanaudière.

Église de Saint-Paul-l’Ermite
Construite en 1858 par François Archambault de L’Assomption,
d’après les plans de Joseph Michaud
Photo : Monique Bellemare – leseglisesdemonquartier.com

Le Château Archambault au 400 rue du Village

La plus grande maison du village – Saint-Paul-L’Ermite (Lanaudière)

Photo tirée du site : bonjourresidences.com

Edmond Archambault a hérité de son père Zéphirin l’emplacement où se trouve le Château. C’est Anna, sœur d’Edmond qui en hérite après son décès en 1947. Anna la donne à la Communauté des Sœurs de l’Espérance qui la vendent en 1960 aux Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux au Canada. Le Château passe ensuite entre les mains des Petites Missionnaires de Saint-Joseph. Le Château est présentement un immeuble d’habitation pour retraités.

Les plans de cette grande maison de quarante pièces, construite pour Edmond Archambault qui a réussi dans le commerce de la musique, vers 1915, sont attribués à l’architecte Joseph-Raoul Gariépy de Montréal. La population locale fière et impressionnée la surnomme « Le Château Archambault ».

Le carré de brique rouge est rythmé par des bandeaux en béton qui soulignent les divers étages de la maison. Une solide tour carrée aux angles tronqués, encastrée dans la façade, s’élève à droite et accentue la hauteur de l’édifice. Sur les deux faces de la tour qui émergent de la façade, des fenêtres jumelées marquent chaque étage. Son toit au pan abrupt et décoré d’un épi droit, pointe vers le haut et imprime un peu de légèreté à l’ensemble.

L’entrée principale imposante est dominée sur le toit par une lucarne à fenêtre jumelée. Au-dessus de la corniche où s’égrainent les consoles d’apparat, une lucarne affiche dans son fronton un appareillage circulaire et décoratif en briques, unique au village. Autrefois, avec ses balustres, dominait le flanc droit sur deux étages et rejoignait l’arrière de la maison.

Inspiré du document d’informations : Sur le parcours patrimonial, Fête au Petit-Village, 23 et 24 septembre 2006.
Sources : Christian Roy et Onil Therrien, Histoire de Saint-Paul-l’Ermite (Le Gardeur), 1985.
Texte : Claude St-Jean. Recherche documentaire : Centre régional d’archives de Lanaudière.

L’ancienne forge de Trefflé

à Saint-Paul-l’Ermite

Photo : Archives Lanaudière S0004 – Collection Herménégilde Léveillé

Marié à Saint-Roch-de-l’Achigan, le 24 octobre 1882 à Délia Saint-André, Trefflé Archambault, voiturier et forgeron, a été maire de Saint-Paul-l’Ermite en 1911 et 1912.

Le 6 novembre 1913, il donna sa maison et sa boutique à son fils Donat qui transforma la boutique en garage. Par la suite, l’ancienne boutique servit de local au bureau de poste et à la caisse populaire. La maison est située au 356 rue du Village.

Inspiré du document d’informations : Sur le parcours patrimonial, Fête au Petit Village, 23 et 24 septembre 2006.
Sources : Christian Roy et Onil Therrien, Histoire de Saint-Paul-l’Ermite (Le Gardeur), 1985.
Texte : Claude St-Jean. Recherche documentaire : Centre régional d’archives de Lanaudière.

La maison d’Hector

Fils de Trefflé et de Délia Saint-André
à Saint-Paul-l’Ermite

Emplacement distrait de la terre 107 par Jean-Baptiste Archambault, époux de Josephte Thouin, avec maison légués à son fils Zéphirin à l’occasion du mariage de celui-ci avec Dolorès Thouin, le 30 octobre 1871.

Cet emplacement du 349, rue du Village sera vendu par les héritiers de Zéphirin en 1898 à Delphis Pauzé, menuisier, et ce dernier le vendra en 1908 à Hector Archambault, ferblantier, époux de Régina Saint-Germain, mariés en 1908; Hector s’est remarié en 1944 à Marie-Louise Demers.

Le 14 mai 1920, Hector a vendu l’emplacement à Narcisse Archambault, bourgeois du lieu, et ce dernier en fera donation le 13 mai 1923 à son gendre, Léopold Rivest marié à sa fille Ida, en 1902.

Devenue veuve, Ida Archambault a vendu la propriété à Wilbrey Bélanger en 1946, et la femme de celui-ci en est toujours propriétaire.

Inspiré du document d’informations : Sur le parcours patrimonial, Fête au Petit Village, 23 et 24 septembre 2006.
Sources : Christian Roy et Onil Therrien, Histoire de Saint-Paul-l’Ermite (Le Gardeur), 1985.
Texte : Claude St-Jean. Recherche documentaire : Centre régional d’archives de Lanaudière.

La maison de Donat

Fils de Trefflé et de Délia Saint-André
à Saint-Paul-l’Ermite

Cette maison située au 356, rue du Village a été construite pour le forgeron Donat Archambault, fils de Trefflé et de Délia Saint-André, et marié à Marie Brouillette à L’Assomption, en 1911.

Solidement assise sur des fondations de maçonnerie en pierre, cette maison s’impose en bordure du chemin public. Son toit en tôle pincée présente dans les brisis, deux belles lucarnes au fronton décoré de sculptures.

Au rez-de-chaussée, deux fenêtres à guillotine encadrent l’entrée principale coiffée d’un petit toit à pignon en saillie sur la façade. Ce toit soutient deux imposantes consoles décorées dans le même esprit que les frontons des lucarnes. Ce détail, emprunté au style victorien encore populaire au début du XXe siècle, illustre le goût de nos anciens pour l’apparat et la décoration de leur maison. Le bas-côté, en retrait du carré principal et transformé en logements, arbore aussi un toit dans le style de la maison.

Trefflé Archambault, le père de Donat, fait l’acquisition du terrain en mai 1888. La maison datant de 1892 est aménagée en deux logements. Elle a longtemps été la propriété de Marie Brouillette, veuve du forgeron Donat. Son fils Maurice, maître de poste, marié à Saint-Sulpice en 1943 à Cécile Duchesne, a occupé l’un des logements.

Inspiré du document d’informations : Sur le parcours patrimonial, Fête au Petit Village, 23 et 24 septembre 2006.
Sources : Christian Roy et Onil Therrien, Histoire de Saint-Paul-l’Ermite (Le Gardeur), 1985.
Texte : Claude St-Jean. Recherche documentaire : Centre régional d’archives de Lanaudière.

La maison du 1520, rang Rivière Nord

Saint-Roch-de-l’Achigan (Lanaudière)

Photo : Collection Lise Gauthier

Louis Archambault, époux de Charlotte Chaput et frère de Jacques passe une partie de sa vie dans cette maison où son frère le patriarche Jacques, s’est marié à Véronique Debussat-Saint-Germain le 6 octobre 1783. Il termine ses jours le 31 décembre 1851, âgé de 86 ans.

Né à Repentigny en 1765, Jacques quitte cette ville en 1800 pour s’établir à Saint-Roch-de-l’Achigan où il est agriculteur.

Jacques est le frère du grand-père d’Auguste et de Wilfrid Siméon (Alfred) Archambault, propriétaires de postes de traite au Wyoming. Auguste demeurait dans une maison classée de Florissant, Missouri.

La maison d’Urbain

à Saint-Roch-de-l’Achigan (Lanaudière)

En pénétrant dans une maison ancestrale datant de près de 200 ans, on voit des murs de pierre, de deux pieds d’épaisseur, cinq bonnes poutres de 14 pouces de côté et 30 pieds de longueur au plafond qui servent au plancher de l’étage. Un escalier assez raide donne accès à quatre chambres à plafond mansardé parce que la toiture est à 60 degrés.

Au rez-de-chaussée, deux cheminées de pierre ont servi pendant des années à la cuisson et au chauffage ; elles sont encore en place, mais éteintes et réduites à l’état d’ornement.

Les murs parlent : « Notre maître-bâtisseur, un nommé Roy, nous a réunis sous ce toit vers 1806, et en dépit de sa nature d’avaricieux, il n’a pas ménagé les matériaux, mais il a donné ordre de tenir le plus longtemps possible… 180 ans plus tard, nous sommes encore debout!

« En 1866, nous avons vendu maison et terre à un jeune couple, Urbain Archambault et Philomène Larose. Ils ont élevé une famille de six enfants et nous leur avons servi de refuge tout au long de cette vie qui s’est terminée en 1896 pour elle, et pour lui 20 ans plus tard, en 1916.

« Le temps a menacé l’un de nous, du côté ouest, en l’attirant vers l’extérieur; des arbres équarris ont été placés pour l’étayer et enrayer le dommage. Urbain Archambault en achetant la maison a retenu les services des meilleurs maçons pour réparer le « mal ». Depuis cet effort nous sommes toujours debout à notre travail, au 530, rang Rivière Sud.

« Passés entre les mains d’Anastase (Nestor), fils d’Urbain, né dans cette maison le 23 décembre 1866, nous avons continué la tâche de tenir sur nos têtes ce toit protecteur. Anastase (Nestor) s’est marié à Saint-Esprit à Emma Lachapelle, et le couple a aussi élevé sa famille de quatre enfants sous notre toit. »

Source : Roger Lemay Saint-Roch-de-L’Achigan 200 ans de Souvenirs 1787-1987, p. 252-253

Urbain Archambault et Philomène Larose
Photo : William V. Archambault de Brewster (Massachusetts), leur arrière-petit-fils
Reproduction de la photo : L. Bourassa, 1138, rue Ontario, Montréal
Collection Rosario Gauthier, août 1989

La maison du 565, rang Rivière Nord

à Saint-Roch-de-l’Achigan

Ce lot de Saint-Roch-de-l’Achigan
reste dans la lignée d’Archambault pendant quelques générations.

La famille Archambault, occupe une place à part dans le portrait public de Saint-Roch et Jacques, marié à Repentigny, le 6 octobre 1783, à Véronique Debussat dit Saint-Germain, est au-devant de la scène.

En 1831, Jacques, se fixe sur le lot aujourd’hui attaché au 565, rang Rivière Nord. La terre passe ensuite à son fils Pierre époux de Louise Bourque, puis à Auguste, petit-fils de Jacques, époux d’Éléonore Tellier dit Lafortune.

La terre passe ensuite au fils d’Auguste, Roch époux de Flore Beaudry et qui la cède à son fils Raoul, époux de Georgine Desormiers.

La maison et la ferme de Pierre

à Saint-Roch-de-l’Achigan

Photo 1958

Pierre Archambault et Magdeleine Lebeau sont les parents de Pierre époux de Josephe Foucher, et grands-parents d’Auguste né à Saint-Roch-de-l’Achigan et de Wilfrid Siméon (Alfred) né à Saint-Esprit-de-Montcalm.

Auguste et Wilfrid, âgés respectivement de 10 et 15 ans, quittèrent le Canada pour aller trapper et chasser au Wyoming et dans les montagnes de l’Ouest américain. Ils transportaient leurs fourrures du Wyoming à Saint-Louis (Missouri), pour les vendre. Ils ont probablement fait plusieurs voyages et on a rapporté que le trajet aller et retour prenait presque une année. (Plus d’informations dans le Bulletin no.70, décembre 2005.)